De Charybde en Scylla ?

J'entends bien que c'est la journée mondiale de la gentillesse et du compliment, mais je ne sais comment tourner le mien... Car j'ai appris hier au soir, au travers des étranges lucarnes, que la dénommée Christine Angot venait d'être élue membre de l'Académie Goncourt. Élue à la place de Patrick Rambaud, prix Goncourt ET Grand prix du roman de l'Académie française en 1997 pour La Bataille, et démissionnaire pour raisons de santé. Comment m'exprimer à ce sujet ? J'ai accueilli cette nouvelle, qui va plonger le cirque médiatique dans ses transes habituelles, entre la stupeur et l'éclat de rire.

Certes, cette personne est sortie de l'écurie Ruquier, elle a fait les beaux jours de On n'est pas couché, ou quelque émission sans intérêt d'un titre approchant ; certes, elle a apostrophé en direct le candidat François Fillon (dont je continue à penser qu'il a été injustement attaqué pour des broutilles, par un lamentable complot, voire authentique coup d'État, que l'Histoire aura à juger). Mais que dire de ses écrits, sinon que, comme l'a remarqué je ne sais plus quel critique, elle nous ressasse roman après roman la même histoire ? Un écrivain, ça ? Une nullâtre à nulle autre pareille, une pisse-copie, plus exactement.
Et je n'ai pu m'empêcher de songer à la réaction indignée d'Alain Finkielkraut, s'écriant, en décembre dernier, lors de l'attribution du prix Nobel à l'autre nullâtre Ernaux ("Annie Ernaux, c'est l'irruption de la petite culotte sale dans la littérature" avait bien jugé, il y a fort longtemp, un critique avisé), "le prix Nobel de littérature est devenu le prix Nobel de l'idéologie", stigmatisant au passage "la tentation totalitaire du wokisme".

Je souhaite, mais sans trop y croire, apprendre d'ici quelque temps la démission de membres de la dite Académie Goncourt, écrivains authentiques n'ayant pas voté en faveur de la nouvelle recrue. Mais surtout, j'espère que "FOG" va nous sortir un éditorial de derrière les fagots au sujet de cette élection. Et cet espoir, cette espérance, se fonde sur l'article cinglant qu'il a commis dans la dernière livraison de la "Revue des Deux Mondes", contre le "Paris des Lettres", pour défendre l'écrivain Richard Millet.
Mais peut-être, est-ce trop demander...

Ajouter un commentaire

Les commentaires peuvent être formatés en utilisant une syntaxe wiki simplifiée.

Fil des commentaires de ce billet