À propos de Justice

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jeudi, 5 janvier 2017

Du bon sauvage et des autres...

À la Une du Daubé du 29 décembre dernier, on ne pouvait pas ne pas lire : "Jacqueline Sauvage enfin libre". Enfin ! Cet adverbe d'impatience me donna à penser. Car pour moi, sauvage - si j'exceptais mes primes lectures passionnées de Robinson Crusoë - renvoyait à une sorte d'imposante maison forte en Margeride accueillant - avec quel soin - les randonneurs en route vers Compostelle, mais également à la curieuse expression (sauvageon) sortie du cerveau too much de l'ineffable "Che". Et voilà que mon expérience s'enrichissait d'une acception nouvelle, apparemment le patronyme d'une malheureuse victime de la sourde autant qu'implacable machine judiciaire. Mais je ne fus pas longtemps à comprendre que mon quotidien habituel n'était qu'un des multiples éléments de la puissante chienlit médiatique qui avait pris fait et cause pour Dame Sauvage, lorsque j'entendis sur une radio périphérique le vigoureux plaidoyer de la Robin (plus forte encore que la Cotillard, ses fantasmes complotistes, les tours du 11-Septembre bourrées d'or et l'assassinat de Coluche) en faveur des femmes battues (et les hommes battus et humiliés ?) dont une centaine, à l'en croire, succombent chaque année sous les coups de salopards (mais quid des hommes assassinés ? Quid des morts par violences routières ? Quid des morts pour cause de pollution ?)... Et comme j'accueillais, au même moment, la belle réflexion de Jacques Julliard sur le domaine du trivial et de l'insignifiant, je tâchai de me renseigner sur une affaire criminelle qui, jusque là, n'avait pas - je le confesse - retenu mon attention. Et ce, d'autant qu'une réaction de lecteur à un article annonçant la grâce de la condamnée par le président de la République, invitait à regarder de plus près le dossier au travers de ce qu'un quotidien du Loiret (La République du Centre) en avait révélé (dans de précis et abondants compte-rendus d'audiences).

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lundi, 28 mars 2016

Decaux et les Rosenberg

On a annoncé hier la disparition de "l'historien" si prolifique Alain Decaux, qui avait atteint l'âge canonique de nonante ans. Je me suis permis de mettre des guillemets : en effet, cet homme aux multiples talents, s'il possédait incontestablement la fougue du tribun passionné, n'a pas toujours observé la rigueur nécessaire qui sied à tout historien digne de ce nom.
Mais cette tare est passée sous silence, tant cet "homme de télévision et de radio..." a su, avec habileté, occuper "le devant de la scène médiatique pendant près d'un demi-siècle avec ses émissions de vulgarisation historique et ses nombreuses publications, grâce à sa faconde et à son sens de la dramaturgie".

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dimanche, 31 janvier 2016

Brève réflexion sur une grâce partielle

Trois coups de fusil : si j'ai bien compris, il a fallu recharger... Deux fois la préméditation donc, et pour des tirs par derrière, qui plus est. Je veux bien que cette femme ait vécu l'enfer sur terre, mais qu'avait-elle fait pour protéger ses filles de la brute ?

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vendredi, 18 décembre 2015

Une condamnation exemplaire

Ainsi donc a-t-on appris avec évidente satisfaction qu'hier, Éric Zemmour avait été condamné à 3 000 euros d’amende pour provocation à la haine envers les musulmans (pour des propos rapportés par le journal italien Corriere della Sera en octobre 2014). Il avait déclaré, entre autres, que les musulmans "ont leur code civil, c’est le Coran" (il aurait pu ajouter : et leur code pénal, c'est la Charia), qu'ils "vivent entre eux, dans les banlieues. Les Français ont été obligés de s’en aller".

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mercredi, 22 octobre 2014

Un entretien-vérité

Avec un retard d'une semaine, je reviens sur un long article (annonce en première page, puis demi-page intérieure) publié par La Provence le 16 octobre dernier, pour commémorer les trente années de "mystère" de l'affaire Grégory. Certes, il ne faut pas attacher plus d'importance que nécessaire aux productions des pisse-copie, lorsqu'ils n'ont rien à se mettre sous la plume.

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