En ces temps de Toussaint et de Onze-novembre, ce texte - certes d'inspiration assez vulgaire, mais qui a été un hymne chanté et re-chanté dans toutes les tranchées - n'est là que pour rendre hommage à Michel Simon et au magnifique film du réalisateur Claude Berri, le Vieil Homme et l'Enfant (tourné - en partie - en juillet 1966 sur les coteaux de Biviers - Isère).
C'est dans ce film, en effet, que Michel Simon interprète (une partie de) la chanson.

 

 

I

 

Le pinard c'est de la vinasse

Ça réchauffe par ousse que ça passe,

Vas y marsouin, 1, 2, remplis mon quart, 3, 4,

Vive le pinard, vive le pinard.

 

 

II

 

Sur les chemins de France et de Navarre,

Le soldat chante en portant son barda,

Une chanson aux paroles bizarres

Dont le refrain est "Vive le pinard !"

 

 

III

 

Dans la montagne culbute la bergère

De l'ennemi renverse le rempart,

Dans la tranchée fous-toi la gueule par terre

Mais nom de Dieu ne renverse pas le pinard.

 

 

IV

 

Aime ton pays, aime ton étendard,

Aime ton sergent, aime ton capitaine,

Aime l'adjudant même s'il a une sale gueule

Mais qu'ça t'empêche pas d'aimer le pinard.

 

 

V

 

Dans le désert on dit que les dromadaires

Ne boivent pas, ça c'est des racontars.

S'ils ne boivent pas c'est qu'ils n'ont que de l'eau claire,

Ils boiraient bien s'ils avaient du pinard.

 

 

VI

 

Petit bébé, tu bois le lait de ta mère

Tu trouves ça bon, mais tu verras plus tard, petit couillon

Cette boisson te semblera amère

Quand tu auras goûté au pinard.

 

 

VII

 

Ne bois jamais d'eau, même la plus petite dose,

Ça c'est marqué dans tous les règlements !

Les soldats disent : "Danger l'eau bue explose"

Va donc chantant sur tous les continents.

 

 

VIII

 

Si dans la brousse, un jour tu rendais l'âme

Une dernière fois, pense donc au vieux pinard !

Si un giton a remplacé ta femme,

Jamais de l'eau n'a remplacé le pinard !