D'un artiste de merde

Naturellement, je ne penche ni pour Trump, ni pour la mère Clinton. Enfin, tout de même je me dois d'avouer que cette dernière m'est insupportable à un rare degré. Bien.
Et je lis dans la presse (et même j'écoute, tout est possible aujourd'hui) une violente diatribe du grand acteur américain Robert De Niro à l'adresse du candidat républicain : "Il est si manifestement stupide. C'est un minable, un chien, un porc, un escroc, un artiste de merde, un roquet qui ne sait pas de quoi il parle, qui ne travaille pas ses sujets, qui se fiche de tout, qui ne paie pas ses impôts. C'est un abruti. Colin Powell l'a dit mieux que tout le monde : c'est un désastre national. C'est une honte pour ce pays. Ça me met tellement en colère que ce pays en soit arrivé au point de mettre cet idiot, ce crétin, là où il est aujourd'hui.... Il dit qu'il aimerait donner un coup de poing à des gens ? Eh bien, moi j'ai envie de lui coller mon poing dans la gueule, etc. etc."

Robert De Niro est manifestement un acteur de talent dont j'ai apprécié la prestation dans "Il était une fois en Amérique", mais surtout dans "Heat" - et parce que l'immense Al Pacino lui donne la réplique. Très bien.
Il se trouve que cet acteur était à Paris, mi-février 1998. Il était venu y tourner "Ronin", sous la direction de John Frankenheimer. Mauvaise surprise ! Entre deux prises, il fut cueilli par des policiers de la brigade de répression du banditisme, et conduit - tel un vulgaire D.S.K., mais beaucoup plus discrètement - devant le juge N'Guyen qui se trouvait enquêter sur .... un réseau international de prostitution...

Car il se trouve que De Niro se tapait des gonzesses bien sous tous rapports, mais appartenant à une filière de call-girls démantelée un an auparavant, pour des sommes allant jusqu'à... 10 000 euro la nuit (cherchez pas, c'est pas pour vous). Un type bien, quoi : dans le genre de Trump.

Autrement dit, un minable, un chien, un porc, un escroc, un artiste de merde, un roquet...

Naturellement, il s'était aussitôt adjoint les services du "fameux" Georges Kiejman (pour 10 000 euro la prestation ?), lequel avocat s'empressa d'annoncer qu'il avait porté plainte contre le juge N'Guyen pour violation du secret de l'instruction, et... infraction à l'article 432-4 du code pénal sur la liberté d'aller et venir !!!

Rien ne vaut un bon avocat pour garder la liberté d'aller et venir : immédiatement, De Niro reprit ses allées et venues. Avec une poutre, pour lui. Et une paille pour Trump.

Mais remarquons que treize ans plus tard, Strauss-Kahn ne bénéficia pas, de l'autre côté de l'Atlantique, de la même exquise courtoisie...

Il est vrai que la réaction de Robert de Niro est quand même assez surréaliste.
Que lui dire sinon qu'il n'est plus dans un tournage de Martin Scorcese ! Que lui dire sinon qu'à côté d'Hillary Clinton, ce Donald n'est pas un mickey... - Olivier.

 

 

[Mon blog redémarre, là où je l'avais abandonné. Et j'y injecte peu à peu mes pages "Actualité", rédigées depuis ce pathétique 7 mai 2012. L'explication de ce revirement est à trouver à la date du 1er décembre 2016, 20:20]

Commentaires

1. Le dimanche, 18 mars 2018, 14:27 par Nicolas

Comme ce billet est bien envoyé ! En voilà encore un qui monte au cocotier les fesses sales...

Il est tout désigné pour un remake de "l'arroseur arrosé" ou à rosser selon le traducteur...

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