La "révélation" du passé tortueux de François Mitterrand conduisit "les vrais socialistes" à resserrer les rangs, et parfois à dire bien des bêtises. Témoin celle d'un agrégé d'histoire, relevée par un lecteur du Monde...

 

 

Les hommes politiques devraient être prudents quand ils utilisent des maximes morales pour défendre l'un des leurs. Ainsi, le 7 septembre, au bureau national du Parti socialiste, Louis Mexandeau a dit :

"Moi, je garde toute ma reconnaissance au Mitterrand rassembleur de la gauche, car je me souviens de ce que disait le sage antique :"Il vaut mieux être redressé que droit".

Hélas ! Le "sage antique" a dit tout le contraire : "Il faut être droit et non redressé"...

[Marc Aurèle, empereur et philosophe romain, 120-180 après J.-C., Pensées, Livre III, Pensée 5 et Livre VII, Pensée 12 : "Droit ou redressé ?", in La Pléiade, "Les Stoïciens", Pensées de Marc-Aurèle, pp. 1154 et 1191].

Voilà M. Mexandeau, mais non M. Mitterrand, redressé...

© Un lecteur du Monde, 17 septembre 1994, p. 2



 


 

 


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