Le Capitaine STEPHANE
Un maquisard en Belledonne


1919 - 1952
  Etienne Poiteau que le maquis appellera "le capitaine Stéphane" est un militaire qui prépare déjà Saint Cyr à 17 ans. Quand il en sort comme sous-lieutenant, en 1939, c’est pour faire la guerre. Mais la drôle de guerre de 1939 et la débâcle qui s’en suit seront vécues par lui comme un cauchemar.
Il intègre alors sur sa demande la Légion étrangère et on le voit de décembre 1940 à octobre 1942 parcourir les montagnes marocaines. C'est là, au sein de cette armée mais aussi dans le scoutisme que se forgent ses talents de meneur d'hommes: "Je ne conçois le commandement que sous la forme directe et personnelle de la présence sur place."
Le 11 novembre 1942, Etienne Poiteau est en permission en France lorsque les Allemands envahissent la zone sud. Il décide alors de rejoindre le maquis pour combattre l'envahisseur, de l'intérieur.
D'abord en Auvergne, puis après un premier séjour dans le massif de Belledonne en octobre 1943, le jeune officier décide de former son propre groupe, "une équipe prête à tout".
Il se rend d'abord en Oisans puis en Chartreuse mais considérant les Préalpes comme "de vraies souricières" revient dans Belledonne en février 1944.
La compagnie Stéphane qui comptera jusqu'à cent trente-six hommes, répartis en neuf groupes, solidement entraînés à "l'aspect militaire de la résistance : la guérilla", attaque d’abord la milice installée au château d’Uriage.
Les Adrets
  Au cours de l'été 1944, les hommes à l'étoile verte vont lancer de très nombreuses embuscades contre des convois allemands dans la vallée du Grésivaudan, infligeant de lourdes pertes à l'ennemi.
Le 25 août 1944, Grenoble et la vallée du Grésivaudan seront totalement libérées. Le capitaine Stéphane, avec ses hommes, poursuivra les Allemands jusqu'en Maurienne et se battra encore pendant tout un hiver.
Au cours de la guerre d'Indochine, dans la nuit du 4 avril 1952, le capitaine Stéphane tombera victime d’une embuscade.