Quel dommage que tu sois à Londres à un moment pareil, alors qu'il m'a été impossible de t'obtenir des places pour ton anniversaire, m'avait téléphoné ma fille (qui est toujours en avance). Un moment pareil, ce qui signifiait au beau milieu du Crunch si attendu par les Anglais, si redouté par les Français ! En fait, lui avais-je répondu, je me consolerai en regardant le match depuis un quelconque pub !
Parce que l'essentiel de cette escapade, pour moi, outre le fait de côtoyer de près d'adorables petits-enfants, c'était de se rendre, cornaqué par un ami très cher, anglais mais tellement francophile, au 4, Carlton Gardens, qui fut durant quatre années, grâce à Churchill, le Quartier général de la France libre, puis de contempler enfin, au British Museum, la pierre de Rosette (dont je ne connaissais jusque-là que la pâle copie obtenue par estampage, celle-là même qui permit à Champollion de battre à plates coutures son rival anglais, Thomas Young), et même les frises du Parthénon (au passage, je note qu’il n’y a pas – plus ? – la moindre allusion au célèbre Thomas Bruce dit Lord Elgin, grâce à qui elles furent sauvées d'une imminente destruction : preuve que l'idéologie woke a plus le droit de cité dans la perfide Albion que chez nous, ce qui n'est pas peu dire). Mais revenons à nos moutons, ou plus exactement à leurs perruques blanches...