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mardi, 17 mai 2011

Salauds de Ricains ! Ou "D.S.Ka.C.S.Ki"

"L.S.Ka.C.S.Ki". Quand j'étais tout petit, pendant la guerre, j'étais émerveillé de constater que des lettres isolées pouvaient revêtir du sens : j'avais quatre ans, mais oui, et grâce aux bons soins de l'admirable personne qui m'élevait, je savais déchiffrer, certes avec l'appui, horresco referens, d'une infâme méthode syllabique (La lecture sans larmes, de Monsieur Jolly - ce qui ne s'invente pas !), et de son incroyable cohorte de phrases phonétiques (René a ri, Lulu a bu du lolo)... Mais je ne savais pas encore ce qu'était l'humour et le glissement de sens, encore moins que cette exquise publicité pour le Benco (ou le Banania, ou le Nesquik) de l'époque, qui se nommait Élesca, était due à la fertile imagination d'un très grand homme d'esprit, Sacha Guitry, lequel allait sous peu, grâce aux bons soins d'un salopard nommé Sartre (lui qui avait fait jouer ses pièces sous l'Occupation !), avoir à comparaître devant un Comité national des écrivains sourcilleux - et même être embastillé.

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Élesca se voulait un "exquis déjeuner lacté reconstituant complet". Je gage que c'est la boisson qu'il faudrait de toute urgence procurer à l'ancien Directeur général du FMI, parce que, de reconstituant, il doit avoir un sacré besoin, si j'en crois cette incroyable vidéo paraît-il tirée d'une série américaine bien connue, où on l'a vu, non rasé, traits tirés et chemise ouverte au milieu de quatre impeccables policiers cravatés (salauds de Ricains !) porté  vers une limousine prête à le recevoir (lors de la perpetrator walk), plutôt que marchant vers elle. Et encore, je ne suis pas sûr que boire de l'Élesca à grand traits puisse lui être suffisant, surtout quand on est abonné à des boissons moins rustiques et nettement plus alcoolisées.

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