Allez, les Petits !

Il fallait avoir le cœur bien accroché, hier au soir, devant ses étranges lucarnes ! Car nos Bleus (qui d'ailleurs étaient blancs, non de trouille, mais de maillot) nous ont flanqué une sacrée venette en première mi-temps, et sans doute d'ailleurs se sont-ils fait peur à eux-mêmes. Il fallait voir à quel point ils se sont dès l'abord et pour bien trop longtemps fait enrhumer par une équipe All-Blacks qui n'était pourtant pas dans ses grands jours - quand bien même on s'est aperçu qu'elle conservait de fort beaux restes, et l'habitude de foudroyants contres.

Et j'ai alors songé à leurs grands Anciens, pratiquement imprenables, et de fil en aiguille m'est revenu le souvenir de l'incroyable "Titou" Lamaison qui, lors de la cuvée de 1999 il me semble, leur décocha quelques splendides drops si inattendus qu'on pouvait lire l'incrédulité sur le visage du grand Jonah Lomu, qui en oublia de charger le Dacquois !
Par bonheur, nos Bleus-Blancs se ressaisirent durant la mi-temps, dont ils revinrent gonflés à bloc (avec seulement quatre fautes à la clé, une première !). Je ne sais si Galthié aux étranges besicles leur avait remonté les bretelles, ou plutôt fait de force ingurgiter quelque Actifed, Advil rhume ou autre Fervex... afin que les épouvantables trous dans la raquette fussent incontinent bouchés.

Mais le fait est. Quelque potion qu'il utilisa, elle fit merveille, et les Blacks n'eurent guère l'occasion de franchir à nouveau nos lignes comme à la parade : elles étaient devenues quasiment impénétrables, sauf à mettre en cause le fameux Jaco Peyper, que je tenais jusqu'à hier pour le meilleur arbitre au monde, et qui m'a paru assez fatigué dans ses prises de décision, ou plutôt dans ses absences de décision...
Mais l'arbitre fait partie du jeu (et puis Jaco avait deux assesseurs, sans doute aussi aveugles que lui), on fera donc avec. Et on s'émerveillera plutôt d'une solidité sans failles au sein de notre équipe (à mon sens, elle n'a à craindre que les Bocks), d'un indéfectible soutien au porteur de la balle, de l'amitié même qui unit nos quinze (nos vingt-trois plus exactement, car l'entrée du banc apporta un sacré coup de jeune), tandis qu'à l'ordinaire ils sont féroces adversaires dans le Top-14, et je songe en particulier au 8 et au 9, au Rochelais et au Toulousain, pour l'occasion unis comme les doigts de la main : il n'y a que le sport-roi pour opérer pareil miracle ! Alors, on redira avec le regretté Roger Couderc (qui n'a pas eu la chance, lui, de vivre la moindre Coupe), Allez, les Petits !

PS : au fait, pour la durée de la Coupe, je suis injoignable. Inutile d'insister : je n'y suis pour Bergson.

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