Tréminis, le 29 août 1922


Chère tante Mimi,

 

Je profite d'un moment de pluie pour vous envoyer une vue de Tréminis où nous sommes enfin arrivés mais que nous allons quitter dans le courant de la semaine prochaine, je crois, à cause des vendanges à Saint-André.

C'est bien dommage car nous y sommes très bien et il y fait un temps très doux, frais, même quelquefois froid, tandis qu'à Marseille il doit faire aussi chaud que quand nous sommes partis.

L'autre jour nous sommes montés sur la montagne de France à 1 691 m d'altitude et nous avons dîné là-haut, avec presque toutes les personnes de l'hôtel ; Maman et Jacqueline n'étaient pas venues, ainsi que la plupart des dames.

Nous sommes tous en bonne santé, et le bon air nous fait beaucoup de bien. Bébé a les joues brûlées par l'air de la montagne, mais il ne se décide pas encore bien à marcher.

Je vous embrasse ainsi que l'oncle Ivan.

 

 

Jean