Il y a si longtemps, et la plainte est si tendre...
Lettre d'une soupirante avignonnaise à Joseph D., bel indifférent, qui demeurait en la même ville, rue de la Carreterie.

 

 

 

Avignon, Pour l'an 1922

 

 

Joseph,

 

Depuis longtemps j'attends

Un aveu de ta bouche,

Et veux connaître en vain,

C'est horrible, ton cœur.

 

 

 

 

Ton regard m'intimide

Ton air est si farouche

Cela trouble mon âme

Et fait couler mes pleurs.

 

 

 

 

Malgré tout, reçois

Mes meilleurs

Et plus chers vœux pour 1922

 

 

 

 

 

 

Comme à la Toussaint

Et le Jour de l'An

Je n'oublie ni morts

Ni vivant.

 

 

 

 

 

Mary