Stephenson devint possesseur d'une immense fortune, due à son travail et à son intelligence. Quand il se sentit trop fatigué pour continuer ses travaux industriels, il en laissa la suite à son fils. Il reporta alors son activité sur des institutions charitables. Il fit construire des écoles pour ses ouvriers, ouvrit des bibliothèques à leur usage, créa pour eux des caisses de secours.

Sans cesse, il leur rappelait, quand il se rendait au milieu d'eux, qu'il ne devait sa fortune et ses succès qu'à la persévérance.

- La persévérance, leur disait-il, a toujours été ma devise ; sans elle je ne serais arrivé à rien. En dépit de ma pauvreté et des difficultés qu'elle me créait, j'ai persévéré à m'instruire. En dépit des conseils et des mauvais exemples, j'ai persévéré à ne jamais mettre les pieds au cabaret. En dépit des revers de la fortune qui m'ont accablé si souvent, je me suis toujours répété ma devise : Persévérance ! Elle m'a fait triompher de toutes les misères. Si vous voulez l'adopter, mes amis, elle fera pour vous ce qu'elle a fait pour moi : elle vous rendra heureux.

 

 

 

 

 

Ces simples paroles de Stephenson trouvaient toujours un écho dans les âmes des ouvriers ; car ces hommes savaient qu'avant de donner des conseils, Stephenson avait commencé par donner l'exemple.

La vie de Georges Stephenson est une des plus belles qui se puissent offrir comme modèles de travail, de persévérance et d'intégrité.

Il mourut à 67 ans, en 1848.