Que la fête nationale soit cette année l'occasion, alors même que l'idée de nation se délite dangereusement (mais d'une façon qu'on se plaît à croire encore résistible), de découvrir un petit livre qui n'a guère été encensé, c'est un euphémisme, par les plumitifs aux ordres : et c'est pourquoi il est passé complètement inaperçu.
Et pourtant, combien il fait chaud au cœur, ce cri d'amour envers le pays d'accueil, devenu la mère-patrie !
Mais comme il constitue, dans le même mouvement, un cri d'effroi (et je ne peux m'empêcher de songer au Cri d'Edvard Munch) devant la lente décomposition de notre France humiliée, on peut comprendre que cet opuscule, à qui on reprochera d'être plus lâché que léché (il aurait mérité d'être davantage "travaillé"), n'ait guère eu l'heur de plaire aux tenants de la pensée unique (mais qui a dit inique ?) qui œuvrent, jour après jour, conformément aux règles de la pédagogie du renoncement.

 

"Ce qui caractérise notre situation, c'est précisément que l'opinion dominante, telle qu'elle s'exprime dans les médias et les universités, est de plus en plus minoritaire. Et plus cette minorité dominante est minoritaire, plus elle est hargneuse et prétend rééduquer le peuple qui pense de travers" (Élisabeth Lévy, 6 juin 2014).

"Malheur à celui qui a osé prétendre que la polygamie faisait problème pour l'éducation des enfants, l'égalité entre les sexes" (M. Gallo, Fier d'être Français, p. 20).

"Cent voitures au moins brûlent chaque nuit en France. Le peuple surveille de sa fenêtre le parking où il a garé la sienne. Dans la pénombre, on ne distingue pas s'il est blanc ou noir de peau. On ne sait pas non plus s'il s'appelle François, Samuel ou Mohammed. On ne connaît pas sa date ni son lieu de naissance. Mais il est citoyen français, et la France est sa demeure. li ne la quittera pas... Il hésite entre la lassitude et le désespoir. Il sent monter en lui des bouffées de rage et de révolte. Hé quoi ? Ce serait donc ça, être fasciste, lepéniste ? Vouloir que sa voiture ne brûle pas ? Pouvoir sans crainte traverser la nuit son parking et s'engager dans l'escalier, rester devant la porte de son immeuble, ou prendre le dernier train ? (M. Gallo, Fier d'être Français, pp. 110-111).

"Soyons fermes, purs et fidèles ; au bout de nos peines, il y a la plus grande gloire du Monde : celle des hommes qui n'ont rien cédé" (Général de Gaulle, 14 juillet 1943).

 

 

Il faut bien que quelqu'un monte sur le ring et dise :

"Je suis fier d'être français !"

Qu'il réponde coup pour coup, du poing et du pied, à ceux qui, du haut de toutes les estrades, condamnent la France pour ce qu'elle fut, ce qu'elle est, ce qu'elle sera.

Si elle vit encore ...

Car ces procureurs, avec la complicité des arbitres, frappent fort.

La France ne serait plus qu'une vieillerie décadente.

Ils remportent les rounds d'autant plus aisément que ceux qui prétendent s'opposer à eux, qui déclarent qu'il faut "croire à la France", "retrouver la force et la modernité du patriotisme", ont les mains liées par ce qu'ils n'ont pas accompli. Et qu'au lieu de pratiquer la boxe à la française, ils admirent les lutteurs de sumo !

Allez résister et vaincre dans ces conditions !

Alors les procureurs s'en donnent à cœur joie et, avec l'agilité des maîtres d'arts martiaux, ils humilient Marianne.

Ils exigent qu'elle reconnaisse qu'elle opprima, qu'elle tortura, qu'elle massacra. Son territoire ne serait qu'un ossuaire d'Albigeois, de protestants, de Vendéens, de Juifs qu'elle tua ou qu'elle livra.

Lorsqu'elle sortit de ses frontières, ce fut pour voler et violer, commettre des génocides, du Palatinat à l'Algérie, des Antilles à Madagascar, du Congo au Mékong ! Elle fut spoliatrice et esclavagiste, et même Voltaire s'enrichit, dit-on, grâce à la traite négrière ! Et dès qu'il y a crime, massacre, génocide, elle est là, si l'on en croit ses accusateurs. II en est même quelques-uns qui découvrent sa trace sanglante au Rwanda et qui n'hésitent pas à écrire : "La France a une responsabilité qui est semblable à celle des Allemands dans la Shoah !" De Saint Louis à Louis XIV, du croisé au persécuteur de huguenots, de Robespierre à Napoléon, de De Gaulle à Papon, chaque procureur choisit son criminel, son inspirateur, de Staline ou de Hitler, son tueur de musulmans, de protestants, de Noirs, de Vendéens, de Juifs ou de harkis !

Pas de héros dans ce pays ! Renversons les statues, déchirons les légendes !

Et que la France s'agenouille, baisse la tête, avoue, fasse repentance, reconnaisse ses crimes, et, tondue, enrobe de bure, se laisse couvrir d'insultes, de crachats, heureuse qu'on ne la viole qu'en chanson et qu'on ne la brûle que symboliquement chaque nuit.

Mais qu'elle ne tente pas de se défendre, qu'elle ne cite pas Albert Camus qui écrivait déjà, il y a près d'un demi-siècle - en 1958 -, quand une République allait mourir: "Il est bon qu'une nation soit assez forte de tradition et d'honneur pour trouver le courage de dénoncer ses propres erreurs. Mais elle ne doit pas oublier les raisons qu'elle peut avoir encore de s'estimer elle-même. II est dangereux, en tout cas, de lui demander de s'avouer seule coupable et de la vouer à une pénitence perpétuelle".

Les procureurs s'indignent : "La voilà bien, la criminelle, la perverse, l'hypocrite !"

 

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Demandez aux Cambodgiens s'ils auraient naguère imaginé la politique des Khmers rouges, leur volonté d'effacer l'histoire en exterminant les habitants pour détruire du même coup les mémoires ?

Il faut, si l'on veut éviter cela, préserver l'identité de la France, ce qui suppose qu'on soit fier de son histoire.

Non pas pour l'arrêter, mais pour en conserver une "problématique centrale", ainsi que l'écrit Braudel.

Il évoque "un résidu, un amalgame, des additions, des mélanges, un processus, un combat contre soi-même destiné à se perpétuer. S'il s'interrompait, tout s'écroulerait. Une nation ne peut être qu'au prix de se chercher elle-même sans fin, de se transformer dans le sens de son évolution logique, de s'opposer à autrui sans défaillance, de s'identifier au meilleur, à l'essentiel de soi, conséquemment de se reconnaître au vu d'images de marque, de mots de passe connus des initiés (que ceux-ci soient une élite ou la masse entière du pays, ce qui n'est pas toujours le cas). Se reconnaître à mille tests, croyances, discours, alibis, vaste inconscient sans rivages, obscures confluences, idéologie, mythes, fantasmes ... En outre, toute identité nationale implique forcément une certaine unité nationale, elle en est comme le reflet, la transposition, la condition ... "

Si Fernand Braudel s'interroge ainsi de manière angoissée sur L'Identité de la France, c'est qu'il a, comme Marc Bloch, vécu la débâcle, L'Étrange Défaite de 1940.

"Nous, les vaincus, sur le chemin injuste d'une captivité ouverte d'un seul coup, nous étions la France perdue, comme la poussière que le vent arrache à un tas de sable", écrit Braudel.

Lui, Marc Bloch, et des centaines de milliers d'autres, ont découvert dans leur chair, par leur souffrance, qu'un pays peut s'effondrer. Ils se sont rassurés en pensant à "la vraie France, la France en réserve, la France profonde ... , comme enfouie en elle-même, qui coule selon les pentes propres de son histoire séculaire, condamnée à se continuer vaille que vaille".

Mais si le moment que nous vivons en ce début du XXIe siècle était plus dangereux encore pour la France que les années trente et quarante ?

Si la France était au bord d'un abîme ?

Car les patriortes, alors, ne se nommaient pas seulement Jean Moulin ou Philippe Leclerc de Hautecloque, mais Grzywacz, Boczov, Rayman, Manouchian, Alfonso, Fontanot.

Ceux-là, l'ennemi placardait leurs portraits "noirs de barbe et de nuit, hirsutes, menaçants" sur les murs des villes françaises, en grandes affiches rouges qui dénonçaient 1'armée du crime ».

Ce n'étaient que des "Français de préférence" :


Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant.

Aujourd'hui, un rappeur lance : "Je suis venu niquer la France".

Un second ajoute qu'il faut "tout niquer", "exterminer les ministres".

Un autre appelle à "pisser sur de Gaulle et Napoléon". Ils sont loin, les "Français de préférence" de l'Affiche rouge !

Mais peut-être, comme l'affirment les optimistes, ne s'agit-il là que des défis provocateurs d'une jeunesse qui crie sa haine parce qu'elle veut être entendue, reconnue et qu'on l'a abandonnée, qui est violente et pleine de ressentiment parce qu'on ne lui a rien donné ?

Comme si les Grzywacz, les Boczov, les Alfonso, les Manouchian, les Rayman, les Fontanot et les centaines de milliers d'autres Polaks, Ritals ou Marocains, et tous les autres métèques venus de Russie, du Portugal et d'Espagne, de Bessarabie, d'Arménie ou de Galicie, avaient d'abord reçu autre chose que leur part de misère, de mépris, d'humiliation et parfois de coups de fusil, de coups de crosse ou de bottes pour les faire monter dans les trains qui les renvoyaient chez eux ! En Pologne, par exemple, quand la crise des années trente s'abat sur le bassin houiller. C'est là une histoire qui date d'à peine avant-hier. Quand les Ritals vivaient dans des taudis de banlieue, entre eux. Quand ils quémandaient du travail - à la journée, payé le soir, et demain on verra !

Quand les ouvriers "gaulois" les chassaient, les battaient, les lynchaient - ainsi dans les salines de Provence : au moins une dizaine de morts en 1893.

Quand l'on brisait les vitrines de quelques épiceries qu'ils avaient ouvertes.

Dans les écoles primaires où ils s'entassaient à soixante par classe, malheur à celui qui ne s'exprimait pas en français ! Le maître lui faisait entrer la langue nationale à coups de règle sur les doigts ou les cuisses !

C'était au début du XXe siècle, le temps de deux ou trois vies, rien. Et pourtant, c'était une autre France et d'autres citoyens qui se voulaient Français.

Ils n'imaginaient pas que l'histoire de la France eût commencé avec leur arrivée sur son sol.

Ils n'accusaient pas Napoléon de crime de guerre parce qu'il avait dans leur Piémont, en 1796, donné l'ordre à ses soldats de brûler les villages qui résistaient à l'armée - qui n'était pas celle de l'Empire, mais de la République !

Ils savaient qu'être citoyen français supposait qu'on acceptât toute l'histoire de ce pays, et qu'on fût capable - cela se produisit en 1940 ! - de prendre les armes pour le défendre contre les armées du pays d'où l'on venait !

Ces temps-là sont morts. On ne peut pas rembobiner le film de l'Histoire et repasser les vieilles images, ni regretter ces années du mépris, de la xénophobie, de la patience qui furent aussi les années de l'accueil.

L'instituteur ne donnait pas que des coups de règle !

Il offrait le savoir, la langue française et l'histoire de cette nation à qui voulait s'en emparer, les faire siens en n'oubliant ni ce que ses aïeux avaient vécu, ni le pays de leurs origines, mais en considérant qu'il y avait là une nation dans laquelle on voulait prendre place en respectant ce que l'histoire avait fait d'elle. On y apportait sa part, sa singularité, tout ce qui pouvait faire mortier, ciment, tout le talent dont on était capable, pour que cet édifice aux fondations millénaires soit plus beau, plus haut. Et on imaginait que si les bâtisseurs de cathédrales à Reims, à Paris ou à Chartres étaient sortis de terre, ils se seraient exclamés qu'ils étaient satisfaits du travail de ces "Français de préférence", bons ouvriers, bons maçons, nos terrassiers, bons gâcheurs de plâtre avant de devenir, s'ils en avaient le don et la volonté, faiseurs de mots à la française.

Il n'y a pas eu un seul fou, un seul ingrat pour mettre le feu, en ce temps-là, à une école, car cette école était pour tous, elle permettait de renaître en effet "Français par choix, par préférence" !

Tout a changé. Et la France est aujourd'hui en péril.

 

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Quand, dans un pays comme le nôtre, il est devenu malséant de parler de patrie ; quand se proclamer patriote, c'est risquer le ridicule ou bien l'accusation d'être extrémiste, raciste, xénophobe ; quand il est inconvenant de se dire fier de notre histoire sans en cacher aucune des ombres, et qu'on peut être pour cela poursuivi devant les tribunaux ; quand le gouvernement juge impossible de commémorer le deux centième anniversaire d'Austerlitz, mais naturel et élégant de participer aux fêtes célébrant la victoire anglaise de Trafalgar ; quand, à raison, on veut réintégrer les mutins dans l'histoire nationale, mais qu'on ne dit mot de ceux qui ont été fidèles et se sont battus pour défendre le sol et la patrie; quand on oublie ceux qui, au risque de leur vie et de celle des leurs, se sont engagés dans des guerres peut-être injustes, mais qui étaient "nos" guerres - cela signifie que les élites de ce pays, celles qui le dirigent et celles qui font l'opinion, ont choisi de ne plus être les continuateurs de notre passé. De cette histoire nationale qui, dans les tourments, les crimes, les déchirures, les nécessaires combats de l'héroïsme, a été, est la matrice de la nation, notre patrie.

Cela révèle - et, depuis deux décennies, en pleine lumière - que les élites de ce pays sont convaincues que la France doit se repentir d'avoir été ce qu'elle a été; qu'il faut la déraciner de son passé; qu'il faut s'agenouiller et demander pardon, et, s'il le faut, lever son verre à la gloire de la Flotte de Sa Majesté et oublier les fantassins de la Grande Armée.

La France, pour nos élites, c'était bien naguère notre patrie; mais l'Europe est notre avenir. Alors, jetons par-dessus l'épaule ce qui nous alourdit, ainsi nous nous élèverons, légers, dans le grand ciel de la mondialisation heureuse dont l'Europe n'est qu'un sas de passage.

Mais il faut convaincre le peuple.

Et c'est pourquoi, depuis des décennies, nos élites sont devenues les pédagogues du renoncement national. Tâche difficile car, depuis plus d'un millénaire, l'amour et la fierté de la patrie étaient le trésor commun des gouvernants, des poètes, des manants et même, au grand dam des "internationalistes", des ouvriers !

La patrie c'était le patrimoine commun auquel on ne renonçait pas, à la grande surprise de ceux qui, à un moment donné, avaient rejoint le "parti de l'étranger" - une tradition nationale, aussi, qui fait choisir la trahison au nom d'idées supérieures à l'attachement à la nation. La France n'est plus alors qu'un enjeu, et non le Bien commun qu'on n'abandonne pas.

Mais on est le parti des catholiques, et donc on accepte une garnison espagnole à Paris.

Mais on est le parti huguenot, et donc on livre le port du Havre aux Hollandais !

Mais on est hostile au communisme, au socialisme, au Front populaire, et donc on collabore avec l'Allemand.

Mais on est pour le communisme et donc on obéit à Staline, on dit "Jamais le peuple de France ne fera la guerre à l'Union soviétique", et on demande aux nazis d'autoriser la reparution de l'Humanité en 1940.

Pourtant, à la fin, l'unité se reforme parce que le peuple se dresse contre l'évêque Cauchon, serviteur des Anglais, et choisit Jeanne d'Arc !

Il ne collabore pas. Il résiste.

La tâche des pédagogues du renoncement est rendue ainsi difficile !

Il leur faut faire oublier que ce peuple a chanté :


Mourir pour la Patrie
Est le sort le plus beau
Le plus digne d'envie.

Que l'hymne national est un appel au combat pour la défense du sol envahi et pour la liberté :


Allons, enfants de la Patrie
Le jour de gloire est arrivé
Contre nous de la tyrannie
l'étendard sanglant est levé...

Et quand de jeunes Français couvrent cet hymne de leurs insultes et choisissent de se ranger derrière une équipe étrangère - fût-ce celle de la patrie de leurs parents -, au lieu de s'indigner et de sanctionner, le Premier ministre de la France et ses ministres baissent la tête.

L'heure est aux capitulations, aux repentances. Et ainsi à la négation de ce qui fut le chœur français depuis plus de dix siècles, quand, en 1080, un clerc d'Avranches - Théroulde ou Thurold - composa la première chanson de geste. Elle raconte l'histoire de Roland qui, à Roncevaux, en 778, ne veut pas abandonner son arme entre les mains de ses ennemis :

Puisse jamais ne t'avoir un homme capable de couardise

Dieu ne permettez pas que la France ait cette honte !

Alors que la mort le gagne, Roland se met à se "ressouvenir de bien des choses, de toutes les terres qu'il a conquises, de la Douce France".

Ces mots sont du clerc d'Avranches, en 1080. Le fil de la broderie est engagé. L'amour de la France - de la douce France - en sera la trame.

Charles Trenet reprendra le thème : "Douce France, cher pays de mon enfance", et dans les années quatre-vingts, Rachid Taha et son groupe Carte de Séjour l'interpréteront.

Et cependant, deux décennies plus tard, on sifflera la Marseillaise au Stade de France.

Et en novembre et décembre 2005, dans 274 communes, 233 bâtiments publics et 74 bâtiments privés ont été endommagés ou incendiés, et dix mille véhicules ont été brûlés (45 000 pour toute l'année 2005). Des engins incendiaires ont été lancés sur trois mosquées, deux synagogues ont été endommagées et une église a été partiellement incendiée. Quatre personnes ont trouvé la mort.

Fruit de la pédagogie du renoncement ?

Déroute des élites qui l'ont conduite et qui ont oublié qu'on ne peut se délester de l'histoire d'une nation sans la voir éclater, se déchirer et peut-être succomber ?

 

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Si l'histoire des hommes était un problème d'arithmétique, si une nation se résumait à une suite de nombres -population, croissance, déficit, etc. -, ce successeur [il s'agit de Giscard d'Estaing] de De Gaulle aurait eu raison !

Mais il pensait comme Staline qui s'interrogeait avec ironie : "Le Vatican, combien de divisions ?" C'est Jean-Paul II qui, sans doute, depuis l'Au-delà, se penchant sur les gouffres infernaux, a donné la réponse à Staline. La puissance, la vitalité, l'influence, la grandeur et même le bonheur d'une nation ne se mesurent pas seulement ni d'abord avec une calculette.

L'homme, n'en déplaise à ceux qui s'imaginent réalistes, a besoin de foi autant que de pain.

L'Église est là. L'URSS n'est plus.

 

 

© Max Gallo, in Fier d'être français, Librairie Arthème Fayard, février 2006, 139 pages, passim.

 

 

Note

 

Consulter "Les 100 Classiques du Rap Français", pour avoir une idée de l'abêtissement de la langue de Voltaire et de Victor Hugo.

Échantillon haut en couleur de l'inspiration de "Monsieur R" :


La France est une garce
N'oublie pas de la baiser
Jusqu'à l'épuiser
Comme une salope
Faut la traiter, Mec
Mais n'oublie pas qu'ici, c'est chez toi [sic !]
Mets-toi à l'abri mets-toi

 

 


 

 

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