Eugène Scheidner 1805 - 1875
La Famille SCHNEIDER
Transformation industrielle


1874 - 1899
   C'est en 1873 qu'Eugène Schneider, le grand maître de forges du Creusot, décide de diversifier ses approvisionnements en minerai de fer suite à de la perte d'un certain nombre de ses mines lors de la défaite de 1871. Il achète le site minier alpin de Saint Georges d'Hurtières en Maurienne. Puis Saint-Pierre d'Allevard fait à son tour l'objet d'un contrat de vente de concessions minières.
Au pays d'Allevard, c'est la société Charriére, exploitant le site de La Taillat, riche en minerai spathique, qui signe, en novembre 1873, une convention avec Schneider. Dès lors, ce site, réparti entre 1100 et 1350 mètres d'altitude, passe, en cinq ans, d'une production de 14 000 à 65 000 tonnes , dont 55 000 sont dirigées sur Le Creusot.
A son tour, Henri Schneider développe l'installation où travaillent, en 1885, plus de 400 mineurs, répartis en brigades de quatre sur trois sites: Saint-Henri, Sainte-Madeleine et Croix-Reculet et logés dans la cité d'altitude de Vaugraine. Le minerai extrait est transporté par wagonnet. Chaque wagonnet, d'environ 500 kg, est placé sur un "truck" engagé sur une série de trois plans inclinés bisauto-moteurs. Les "trucks" descendant dans la vallée à Champ-Sappey, à raison d'un chargement toutes les trente secondes. Sur place, le minerai est trié en cinq catégories, débourbé, lessivé, puis grillé dans cinq grands fours de douze mètres de haut.
Cette opération, nécessaire également à St-Georges d'Hurtières, vise à épurer le minerai brut en le débarrassant du soufre, du cuivre et gaz carbonique. Une fois grillé, le minerai est expédié par chemin de fer à voie étroite jusqu'à un second plan incliné qui permet d'accéder dans la vallée du Grésivaudan à la gare du Cheylas.
Du fait de la généralisation des procédés "Martin et Thomas" par convertisseurs, l'exploitation des mines de la Taillat sera abandonnée par la société Schneider en 1899.
Usine de Saint-Pierre d'Allevard